Tiznit (en tifinagh ) est une ville au sud d’Agadir (80km), dans la région Souss-Massa-Draa, où j’ai souvent flâné et réputé pour son orfévrerie. Une petite ville typiquement berbère.
Je ne sais pas si vous aimez, mais moi, J’ADORE !!
fabrication reste avant tout traditionnelle.
Ils sont généralement en or finement ciselé de motifs, floraux pour la plupart, très légèrement creusés; rehaussée de pierres précieuses souvent en cabochon (émeraudes, diamants, grenats, rubis très clairs dits de « Fès »), ils sont souvent magnifiques.
Quant aux hommes, ils préfèrent les bijoux sobres et en argent.
Au Sud du Maroc, pour les femmes des campagnes comme du desert, le port quotidien de bijoux est important, et ils sont généralement somptueux, même s’ils ne sont pas toujours, bien portés !.
Aujourd’hui, les pierres semi-précieuses et les magnifiques émaux ont disparu des étales » pas cher ! « , et sont donc, remplacés par des pierres synthétiques, ou pire encore… de la cire de couleur, beaucoup moins onéreuse, mais bien moins précieuse. Pour le reste, aujourd’hui, c’est encore une question de prix !
L’art du bijou d’argent s’est concentré dans le Souss : Tiznit, Inezgane,Taroudant sont connues pour leurs souks des bijoutiers où sont vendues de belles pièces prétendument, anciennes, dont il faut se méfier, car depuis le temps que cela dure, les vrais bijoux anciens doivent sérieusement se raréfier !.Tout en sachant que les bijoux anciens restent dans la famille et, se transmettent de mère en fille ou en belle-fille, quant il n’y que des fils !
On trouve à Guelmim des bijoux sahariens.
Le poignard dit Ajnwi se caractérise par le fait que sa partie inférieure est recourbée : une forme étudiée pour mieux vous ouvrir le ventre !!.
Son fourreau est en argent orné avec des motifs ciselés , alors que sa poignée est en bois, soit ordinaire ou plus précieux. Le poignard est une arme véritable qui n’est pas là, uniquement pour faire « jouli ». C’est également une parure très macho que les hommes portent dans toutes les cérémonies , fantasia, mariage,…. Ce poignard constitue le plus important cadeau que l’on peut offrir à un homme, pour symboliser sa virilité, son courage et sa noblesse ….et c’est aussi une forme d’intimidation, donc d’imposer le respect et, à l’occasion sa fortune, car plus ils sont riches, plus ils en rajoutent !.
Chez nous, ils étaient très fières des leurs et mieux valait ne pas avoir l’idée de leur emprunter , ni de les tripoter : à chacun ses jouets ! et because, ceux-là, ils sont vraiment anciens !!!. |
LES PARURES DE FETES DES OEUVRES D’ART…………..
Les fibules : sont des broches qui datent de l’antiquité, jadis également portées par les Grecs et les Romains pour fixer leurs toges. Chez les Amazighs, les fibules sont portées par paires et reliées par une chaîne à laquelle sont suspendues des talismans. Les fibules servent à fixer le vêtement au niveau des épaules. On peut aussi les porter sur des vétements comme des broches ou pour fixer ses paréos, foulards. Personnellement, les fibules me servent dans bien des occasions.
Exemple : les Tizêrzâi ou fibules peuvent peser plus d’un kilo. Les Tabzimt ce sont de grandes broches circulaires Kabyle qui pèsent environ 800 grammes : c’est juste un peu lourd, mais si l’on veut paraître reine, il faut toujours commencer, par souffrir !
Le tazra est une coiffe antique qui se pose sur la tête, qui met en valeur les yeux et la forme du visage. On peut le porter directement sur les cheveux ou après s’être couverte la tête d’un foulard.Je préfère le poser directement sur les cheveux, les fanfreluches inutiles, c’est pas du tout mon truc, la beauté passe, chez moi, par la sobriété, après le naturel !
Les hommes adorent couvrir leur épouse de bijoux telle une reine antique, enfin celui que j’ai eu la chance de connaître et d’aimer !, mais il avait hérité de cette délicate attention de sa famille.
Dans la région de l’Adrar Air, les hommes travaillent la pierre très souvent sur le lieu d’extraction.
Certains esprits créatifs, l’agrémentent de clous de girofle ou de pâtes parfumées : sur ce point, il faut aimer ressembler à un plat cuisiner !!. Les hommes ont le droit, à la rigueur de regarder, mais mieux vaut s’abstenir d’y goûter !
Il est communément décrit comme étant essentiellement en argent, mais il convient de préciser que dans le monde urbain, les femmes préfèrent l’or, c’est plus stylé, c’est plus INN !!
Jadis, les femmes portaient uniquement des bijoux en or, mais c’était une autre époque, où » l’or, mon zami, il itit pas chèr !! et il n’y avait que les riches qui pouvaient se l’offrir ! ».
Donc, peu importe, l’argent se porte à merveille sur des linges blancs, contrairement à l’or, sauf si le bijou est orné de pierre de couleur précieuse ou non, mais également, parce que l’or en ces temps forts lointains, ne se trouvait pas sous le pied du cheval.
Quant à savoir s’ils sont plus authentiques que ceux en or, ma foi, aujourd’hui, je dirai que ce n’est qu’une histoire de point de vue !. Le concept en argent est par contre, purement Imazighen, et les autres tributs, arabes, Romaines, Grecs, Maures, gétules, Guaramantes, n’ont fait que les plagier ! .
Je dirai même, d’après mes recherches, qu’ils seraient d’origine Numides , dont les descendants sont les Kabyles au Sud de l’Algérie et les Imazighens au Sud du Maroc : une grande famille scindée en deux, au temps anciens. Mais….ne nous égarons pas et revenons à nos bijoux , ok !.
Il en reste pas moins, qu’ils sont magnifiques et attirent doublement le regard, quant ils sont merveilleusement porter par des femmes d’une grande beauté, et d’une grande éléguance, comme cette berbère vétue de noir et d’or, à faire craquer les hommes de ce bas monde et à rendre leurs épouses folles de rage !
Hé, oui, mesdames, face à ce genre de beauté antique, il faut être humble, et les seins en silicone carné, aujourd’hui, très avarié, n’y changeront rien !.
L’or prend toute sa valeur effectivement sur un vétement noir, posé sur du blanc c’est de très mauvais goût. Il peut être aussi posé sur un vétement couleur cacao. Mais pour le reste vaut mieux l’oublier !!.
J’en ai vu qui pour vouloir en faire de trop, devienne un tas de pacotille qui casse l’ambiance !!!
L’orfèvrerie amazigh est un art purement berbère et grâce à leur esprit de conservation, ils ont su protéger et conserver leur savoir et les splendides bijoux amazigh ont ainsi pu défié le temps et parvenir jusqu’à nous.
En hiver, je n’en porte pas du tout, à cause des pulls , ormis une fibule posée sur un mantau. Ce genre de vétements ne mettent pas du tout nos bijoux en valeur, ni…….le reste d’ailleurs !. Nous ressemblerions plutôt à des épouvantailles qui ne fairaient même pas peur aux moineaux : Hé, bonjour les gazelles !